L’Examen du projet de loi de santé par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a démarré cette semaine. La proposition de la vaccination par les pharmaciens a été débattue et les députés ont voté contre.
Infirmiers et médecins apprécieront cet amendement. En cause la non formation des pharmaciens et des locaux pas toujours adaptés à cette pratique. Pour autant, l’objectif de proposer une vaccination par la pharmacie était d’augmenter la couverture vaccinale aujourd’hui en recul par rapport aux années précédentes.
La vaccination est la seule méthode qui permet de ne pas contracter la maladie et c’est aussi le moyen de l’éradiquer sur un territoire. En parallèle, la Conseil Constitutionnel a jugé conforme à la constitution la vaccination obligatoire. Marisol Tourraine rappellera : « La liberté s’arrête là où commencent la santé publique et la sécurité de l’ensemble de la population ».
La proposition de la vaccination par les pharmaciens pourra de nouveau être débattue à condition que les pharmaciens se forment et prévoient des locaux adaptés. Il faut savoir que les pharmaciens mettent en place des zones de confidentialité, qui sont des espaces isolées de l’espace public, afin de recevoir des patients pour des entretiens pharmaceutiques. On peut imaginer que dans quelques années, ces zones servent pour la vaccination. On peut même imaginer les pharmaciens en renfort pour la vaccination à grande échelle en cas d’épidémie comme pour la grippe H1N1 il y a quelques années.
En Europe, certains pays ont choisi de laisser vacciner les pharmaciens. Au Portugal, depuis 2008, 70% des pharmaciens vaccinent et la couverture vaccinale a augmenté.
En résumé, et même s'il ne vous vaccinera pas, votre pharmacien (tout comme votre médecin) peut discuter avec vous de la vaccination en général ou de la vaccination contre telle ou telle maladie.