La polémique est très vive dans les médias d’information en ce moment. Le professeur Henri Joyeux lance une pétition pour demander au ministère de la santé, représenté par Marisol Touraine, de bien vouloir prendre les mesures nécessaires pour rendre de nouveau disponible le vaccin trivalent DT-Polio sans aluminium.

En effet, comme il l’annonce clairement sur son site, le Professeur Joyeux met en garde contre les divers événements qui amènent à ne plus avoir le choix du vaccin des nourrissons. Depuis le début de l’année, l’approvisionnement en vaccin est de plus en plus difficile pour les pharmaciens, ce qui contraint parfois à ne plus avoir le choix du vaccin, notamment dans la vaccination obligatoire des nouveaux nés.

D’après le calendrier vaccinal défini par le ministère de la santé, les jeunes enfants doivent être vacciné 3 fois pour la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite : à l’âge de 2 mois (8 semaines) et 4 mois, suivi d’un rappel à l’âge de 11 mois. A cause des ruptures de vaccins, seul INFANRIX HEXA permet de couvrir cette obligation. Ce dernier vaccin couvre effet les 3 pathologies obligatoires mais aussi 3 autres recommandées : l’hépatite B, la coqueluche et l’Haemophilus influenzae b (Hib). Sachant que le but de la vaccination est de protéger des maladies contre lesquelles il n’existe pas de traitement, la santé publique ne s’en trouve qu’améliorée.

D’un point de vue démocratique, nous devons avoir le choix ! Le choix de ne suivre que les vaccinations obligatoires et de ne pas être obligé de faire celles qui sont simplement recommandées. C’est la raison principale qui pousse le professeur Joyeux à lancer sa pétition pour la remise à disposition du vaccin trivalent, même si la majorité des vaccinations se faisaient avec l’Infanrix Hexa. Il met également en cause les adjuvants dont la nocivité n’a jamais été réellement démontrée. De plus,  La quantité d’aluminium présent dans le vaccin serait nettement inférieure à celle contenue dans une plaque de chocolat emballée. Le risque réel est à relativiser, d’autant que le nombre d’injection dans sa vie est faible. En revanche, il est vrai que ce produit est injecté dans la circulation générale sans le filtre du foie, et à des très jeunes sujets dont les défenses sont encore immatures. Le professeur prévient qu’une trop grande stimulation des défenses immunitaires engendrerait à long terme une augmentation de la probabilité d’apparition de maladies auto-immunes…

La polémique le place ainsi comme une personnalité « anti-vaccin ». Ce n’est pas le cas ! Il demande l’alternative et le choix pour des sujets et des situations qui ne nécessiteraient pas plus que le vaccin DTP. Il faut rappeler que la vaccination est primordiale pour lutter contre des maladies pour lesquelles il n’existe pas de traitement et que celle-ci est un acte citoyen à part entière.

Votre pharmacien et votre médecin peuvent vous conseiller dans le choix de la vaccination. N’hésitez pas à échanger avec eux.