En France, plus d’une boite remboursée sur 4, délivrée en pharmacie, est un médicament générique. Nettement moins que les allemands, les anglais, le Brésil ou les américains ! Pourtant relayée par les pharmaciens et les médias, le médicament générique laisse planer quelques doutes sur les patients et parfois sur les médecins, dont ce n’est pas le métier. Il a pourtant permis de réaliser des dizaines de milliards d’euros depuis son arrivée en 1999 ! Alors, on en reparle !
Un générique est un médicament à part entière. Le terme « médicament générique » est très encadré juridiquement. Il a la même composition qualitative et quantitative en principes actifs, il doit être de même forme pharmaceutique (comprimé, sirop, …) que le médicament « princeps » (original dont le brevet ne protège plus de la copie), et surtout il doit DEMONTRER la même biodisponibilité. Ce dernier terme savant est le reflet de l’efficacité. Ainsi, les différences qu’il peut y avoir avec le médicament original n’affectent pas la quantité et la vitesse de libération et d’absorption des principes actifs. Il peut donc y avoir des excipients variables, c’est-à-dire des éléments n’ayant aucune activité sur le corps, et permettant la correction du goût, de la couleur, de son aspect et de sa conservation. L’excipient permet aussi d’amener les principes actifs à destinations et de modifier leur libération.
Les exigences des fabricants et exploitants des médicaments génériques en matière de pharmacovigilance, de déclaration des effets indésirables, de gestion des risques et d’information sont identiques à celles des exploitants des médicaments de référence. Pas de risque donc de voir un médicament fait à l’économie et l’ANSM (Agence National de Sécurité du Médicament et des produits de Santé, ndlr) contrôle indifféremment une usine de générique ou de princeps.
Si certains sont encore réticents, l’analyse de nombreuses études dans la littérature scientifique montre qu’il n’y pas de supériorité des médicaments princeps par rapport aux génériques. Une étude récente confirme également l’égale efficacité des 2 médicaments, y compris pour les produits à marge thérapeutique étroite qui ont fait débat il y a quelques années (épilepsie, thyroïde, ...)
Des médecins réticents à la prescription en nom international (DCI, ou nom de molécule) cachent souvent des manœuvres des laboratoires pour que leur médicament original soit toujours prescrit. Fausses informations auprès des médecins, marchés hospitalier bradés, changement de dosage… pour que les médecins continuent de prescrire le leur ! Mais, votre pharmacien vous accompagne dans la substitution, y compris pour les personnes âgées pour lesquels le pharmacien limite le changement de fournisseurs !
Donc, même efficacité, vous l’avez compris, mais surtout moins cher ! l’économie réalisés est le paiement du brevet intellectuel qui a été largement amorti de 30 à 50% du prix. Alors pourquoi payer plus cher les médicaments au laboratoire ? D'autant que certains sortent de la même usine de fabrication!
6 ans d’études minimum, un doctorat en poche, le professionnel de santé spécialiste du médicament est le pharmacien. Ils ont tout appris pour comprendre le devenir des produits dans votre corps et comprendre les interactions avec les aliments ou les autres actifs. C’est également une chaîne de pharmaciens qui assure la qualité des produits thérapeutiques qui vous soignent et qui s’assurent de ne pas vous délivrer des contrefaçons.