Le célèbre journal Prescrire publie pour la 5ème année consécutive sa liste des médicaments à écarter. Cette fois-ci, elle élargie le périmètre à toute l’Europe et met 91 médicaments sur sa liste noire. Loin d’eux l’idée de vous faire arrêter ces traitements, mais ils incitent les prescripteurs à mieux considérer les différentes alternatives thérapeutiques dans l’intérêt de la santé de leurs patients.

La revue Prescire, un journal médical indépendant

La revue indépendante Prescrire est destinée aux professionnels de santé et plus particulièrement médecins et pharmaciens. Cette association à but non lucratif est indépendante des laboratoires et n’est financé que par les abonnements et les formations qu’elles fournit aux professionnels de santé.  Chaque mois, ils informent, synthétisent et comparent les différentes alternatives thérapeutiques et les différentes pratiques afin d’apporter un regard neutre pour une prescription et des pratiques éclairées. Au final, le patient est mieux soigné si les professionnels qui l’entourent agissent en connaissance de cause.

Une liste noire annuelle

Ces derniers jours, la revue médicale a réactualisée sa liste noire en élargissant ses recherches aux médicaments présents en France et en Europe, les autorisations de mise sur le marché des médicaments tendant à s’européaniser. C’est 82 médicaments en France et 91 au total qui sont cette année sur cette liste noire. L’analyse du bénéfice/risque est le fil conducteur étude. En effet, il est toujours intéressant regarder ce qu’un médicament peut apporter en fonction des désagréments et des risques qu’il peut occasionner. Leur analyse reste cependant statistique et leurs conclusions n’est pas à prendre à la lettre, il se peut que dans votre cas, le traitement présente un bénéfice/risque plus favorable.

Ne pas arrêter les médicaments de cette liste sans l’avis médical

Beaucoup de médicaments de cette liste noire de Prescire sont des traitements de fonds prescrits par les médecins. Ils vous ont été ordonné dans votre cas, compte tenu d’un ensemble d’informations et d’un historique défini. Même s’il y a mieux, n’arrêtez pas votre traitement sans l’avoir réévalué dans sa globalité avec votre médecin traitant. Votre pharmacien saura aussi vous apporter certaines réponses quant à l’efficacité et la tolérance du médicament désigné, ainsi qu’aux éventuelles interactions possibles.

Automédication à surveiller

Certains médicaments peuvent être utilisés en automédication et nécessite un cadre particulier pour limiter les risques. C’est le cas des sirops à base de Pholcodine, du thiovalone® pour la gorge, les décongestionnants nasaux à base d’éphédrine, de naphazoline, d’oxymétazoline, de phényléphrine, de pseudoéphédrine et de tuaminoheptane entrainant des troubles cardiovasculaires, les anti-vomitifs à base de dompéridone. Si vous les avez dans l’armoire à pharmacie, ne les consommez pas sans avoir pris contact avec votre pharmacien et s’il vous en conseille, respectez bien les conditions d’utilisation du médicament et respectez une durée courte de traitement. SI bien sûr les symptômes persistent ou s’aggravent, consultez votre médecin.

 

Pour le détail de cette liste : http://www.prescrire.org/Fr/A9BD9CD6B7D04853F41D6CF2327C714F/Download.aspx