L’automédication est la pratique consistant à utiliser des médicaments sans ordonnance, que vous vous procurez chez votre pharmacien ou qu’il vous reste d’un précédent traitement. Fin de semaine dernière, vendredi 3 février l’AFIPA, l’Association française de l'industrie pharmaceutique pour une automédication responsable, annonçait une grande campagne de communication qui démarrera la 13 février.
L’AFIPA, pour une automédication responsable
Cette association de plusieurs grands industriels accompagne le développement de l’automédication depuis plus de 15 ans. Pour la plupart, ce sont bien évidemment des industriels distribuant des produits de santé sans ordonnance. Mais leur intention est louable. Consommer en automédication, oui, mais mieux ! Ils développent ce marché dans l’intérêt du patient, dans le cadre de la santé publique et de manière à ce que le système de soins fonctionne de manière pérenne. Chaque année, ils surveillent l’évolution de la consommation et de la perception de cette automédication au sein du gouvernement et au niveau de la population.
L’AFIPA, en campagne sur l'automédication
Lors de la dernière conférence de presse, L’AFIPA a présenté son baromètre 2016 avec une consommation en hausse du « selfcare » (médicaments sans ordonnance, complément alimentaire et dispositifs médicaux utilisés comme soin de premier recours). Elle a également annoncé une grande campagne qui commencera le 13 février prochain avec de la presse grand public, une émission radio et une communication aux dirigeants politiques. Cette action permettra de sensibiliser et de créer le débat sur l’intérêt du selfcare pour la collectivité. En pleine campagne présidentielle, l’AFIPA tient à rappeler que l’accès aux soins médicamenteux est un des intérêts principaux des français.
L’automédication plébiscité des français et des professionnels de santé
Les laboratoires Pierre Fabre avaient demandé un sondage à l’institut IPSOS en mai dernier. Celui révélait que « 97 % des personnes interrogées se sentent à l'aise avec la pratique, 80 % l'ont mise en application en 2016 pour des maux de tête (77 %), des maux de gorge (69 %), des rhumes ou rhinites (63 %) et contre la toux (62 %).[…] Leur principale motivation à l'automédication est d'éviter un rendez-vous médical (46 %), associé au fait qu'ils connaissent de longue date les médicaments dont ils ont besoin (43 %). Dans 56 % des cas, ils ont recours au conseil du pharmacien en qui ils placent une grande confiance (93 %), qu'ils consultent in fine lorsque les symptômes persistent (59 %). Ils apprécient la proximité de leur pharmacien (82 %), ses conseils (63 %) et la disponibilité des médicaments recherchés (62 %). En revanche, les Français restent prudents avec l'usage d'Internet. ». Mais ici, pas de problème, c’est VOTRE pharmacien qui est sur la toile !
L’AFIPA rajoute que « pour 98% des pharmaciens et 59 % des médecins le développement de l’automédication permettrait de désengorger les cabinets médicaux. Pour 94% des pharmaciens et 53 % des médecins, le développement de l’automédication permettrait de réduire les dépenses de santé. Avec un niveau de prix bas, 4,74 euros en moyenne, le développement de l’automédication permettrait en effet de dégager 1,5 milliard d’euros d’économies en un an. En bref, l’automédication pourrait parfaitement réguler le parcours de soins pour les pathologies bénignes et s’affirmer comme la première étape du parcours de soins. »
En conclusion, vous trouverez toujours en pharmacie les produits et les conseils permettant de vous soigner sans vous ruiner, en toute sécurité et au bout de la rue…