Après les spécialités à base d’olmésartan au mois de janvier, c’est au tour de celles contenant de l’aliskeren (Rasilez et Rasilez HCT) à être bientôt déremboursés. Cette deuxième vague intervient après l’avis du comité de transparence qui juge le bénéfice risque défavorable. Quelle conduite à tenir lorsque vous êtes sous traitement antihypertenseur ?

Des déremboursements antihypertenseurs houleux

Les spécialités à base d’olmesartan (Olmetec, Sevikar, Co-Olmetec, Alteis, AlteisDuo, Axeler) devait être déremboursé au 01 juillet 2016 suite à l’avis de la commission de transparence de la Haute Autorité de Santé (HAS). Finalement, le remboursement de ces produits avait été maintenu jusqu’au 31 décembre 2016. C’est donc depuis ce début d’année que la sécurité sociale ne prend plus en charge ces médicaments.

Ces médicaments contre l’hypertension avaient montré une efficacité moins importante que les ceux de la même classe. Bien qu’ils diminuaient la pression artérielle, la réduction des infarctus, des AVC (Accident Vasculaire Cérébraux, ndlr) et même des décès n’a pas été formellement démontré, contrairement aux autres médicaments de la même famille. La survenue d’entéropathie grave (diarrhées) difficilement imputable au médicament ont accéléré leur déremboursement.

L’aliskeren aussi déremboursé

L’aliskeren, RASILEZ et RASILEZ HCT, est aussi concerné par ces actions sur le remboursement des caisses de sécurité sociale. Comme l’olmésartan, ils diminuent la pression artérielle mais ne réduisent pas les infarctus, les AVC et la mortalité des patients soignés. La survenue d’effets secondaires de type angio-œdèmes, hyperkaliémies, atteintes rénales/insuffisances rénales, dyspnées, hyponatrémies et hypotension, renforce les positions réductrices par rapport aux autres médicaments de la même famille.

L’hypertension, une maladie à soigner

L’hypertension est une maladie qui se traduit par une tension élevée. Associé à d’autres facteurs de risques (cholestérol, âge, diabète, tabac, sédentarité, …) ou non, elle peut entrainer des AVC et des infarctus du myocarde. L’annonce du déremboursement de spécialités médicamenteuses ne doit pas vous faire arrêter votre traitement brutalement. Lors de votre prochaine consultation chez le médecin généraliste ou le cardiologue, vous réévaluerez votre traitement. En effet, il existe de nombreuses alternatives efficaces, mieux tolérées et toujours remboursées. Le suivi régulier de votre tension lors du changement de traitement sera important, consultez votre pharmacien pour vous y aider.

 

Les médicaments sont en permanence surveillés, étudiés et réévaluées. Les précautions prises aujourd’hui optimisent votre santé et tout est fait pour ne pas refaire de scandales médicamenteux. La connaissance des médicaments, ainsi que les mesures de ce type, permettent aux pharmaciens de garantir un haut niveau pharmaceutique, dans l’intérêt de votre santé.