Lorsque les cosmétiques se prétendent les plus efficaces, sans conservateurs ou sans produits dangereux, ils semblent faits pour nous. Le marketing est puissant, les publicistes tout autant, mais la DGCCRF veille à garantir la plus grande sécurité dans l’usage de ces cosmétiques.
La DGCCRF veille sur vous
Qui vous dit que ce gel douche à la crème hydratante incorporée vous apporte du bénéfice ? La seule publicité télévisuelle ou le marketing de l’emballage. C’est probablement vrai, mais il pourrait être toxique aussi. C’est le rôle de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), guidée par le ministère de l’Economie. Elle contrôle tous les champs de la consommation (Consommables ou services), à tous les stades de la vie du produit (de la production à la distribution) et quel que soit le commerce (gros, détail, internet, collaboratif, …). Elle agit en faveur du consommateur et des entreprises dans le respect des règles de la concurrence, de la sécurité et de la conformité des produits et des services et de la protection économique des consommateurs.
Des contrôles annuels
Chaque année, des milliers de produits sont vérifiés, de l’étiquetage à la formulation. Cette année, 8000 produits de grande consommation en France ont été vérifiés dans les usines, les commerces, les grossistes, les importateurs, les sous-traitants et les prestataires. 700 de ces produits ont été analysés en laboratoires.
Des anomalies ont été détectées dans 22% des cas de contrôles. Même s’il s’agissait pour beaucoup d’anomalies d’étiquetage, la duperie est bien présente. Le marketing vanterait les avantages d’un ingrédient noble sur le packaging alors qu’il n’est présent qu’en quantité infinitésimale ? Le nombre de « sans » (paraben, alcool, soude, …) ne s’avère pas être toujours réel ou encore des produits dangereux seraient présents dans 15 % des produits analysés…
Des conséquences immédiates
S’agissant de produit de grande consommation, le retrait de lot est immédiatement opéré dans la majorité des cas par l’industriel. Les corrections sont souvent légions, surtout lorsqu’il s’agit d’un problème d’étiquetage et de conformité avec la dernière loi. Statistiquement, il semble que ce soit des importateurs ou de très petites entreprises notamment liées à la diversification du secteur agricole ou à l’auto-entreprenariat, qui semble avoir le plus de difficulté à s’adapter à la mise en conformité des cosmétiques.
Photo de kinkate Gruber