Le journal national Le Parisien mentionnait la semaine dernière une étude non publiée dans laquelle l’Aluminium contenu dans les vaccins pourrait être la cause de maladie, notamment la Myofasciite à macrophage. L’ANSM monte rapidement au créneau pour rappeler qu’un conseil scientifique a travaillé sur les études du Professeur Gherardi et publié un compte rendu approuvé en Juin. Au fond, est-ce bien là le sujet de l’aluminium ou la volonté de faire parler de soi qui anime cette soudaine manifestation.

L’Aluminium dans les vaccins

Les laboratoires pharmaceutiques utilisent des antigènes dans leurs vaccins pour que nous développions nos propres anticorps. C’est le principe de la vaccination et il n’existe pas de plus belles avancées dans la médecine. Mais pour marquer suffisamment la mémoire du corps, il faut soit injecter de grandes quantités d’antigènes, soit faire des rappels plus régulièrement, soit utiliser des « booster ». C’est le cas de l’Aluminium qui potentialise l’effet des vaccins injectés ; il existe d’autres composants pour le faire comme le chlorure de potassium.

L’Aluminium dans le corps

Nous en consommons tous les jours, nous en utilisons dans les déodorants et les crèmes de beauté et nous en avons toujours présent dans le corps afin d’assurer son bon fonctionnement. L’Aluminium n’est pas nocif à la bonne dose, bien au contraire. Mais depuis quelques années, le Professeur Gherardi travaille sur une pathologie dont l’aluminium pourrait être la cause : la Myofasciite à macrophage. Il s’agit d’une maladie handicapante qui pourrait être due à l’accumulation anormal d’Aluminium dans le muscle. Or en France, la voie Intramusculaire est préférée à la voie Sous-Cutanée, et expliquerait en partie pourquoi cette pathologie est manifestement très présente en France. Des prédispositions génétiques pourrait aussi y être pour quelque chose. Toutes les causes de cette maladie ne sont pas connues et de nombreuses éclaircies doivent être faites sur le sujet.

Des fonds pour la recherche

Les résultats obtenus par l’équipe du professeur Gherardi ne permettent ni d’affirmer ni d’infirmer que l’aluminium est dangereux pour la santé. L’équipe avait obtenu de l’ANSM en 2014 un budget de 150 000€ pour faire des recherches sur l’aluminium. Il demande aujourd’hui aux pouvoir public 500 000€ pour financer les recherches complémentaires sur l’aluminium. L’ANSM rappelle que les budgets dont elle dispose ne permet pas le financement de recherches pérennes, ni des financements privés. Il ne fait nul doute que rassurer la population sur les effets de l’aluminium ou à l’inverse ne plus utiliser l’Aluminium comme adjuvant dans les vaccins est essentiel, mais prendre à parti la population en pleine polémique sur les 11 vaccins obligatoires ne va pas arranger les choses, alors même que la France est championne du monde de la réticence à la vaccination.

Au final, que faire ?

La priorité pour ces médecins, est de protéger la population. Leur volonté n’est pas de diminuer la vaccination mais bien d’écarter un maximum de risque. La réponse gouvernementale est aujourd’hui de rester derrière une bénéfice/risque très favorable, non contesté par la communauté scientifique. Pour autant, il est à mon sens nécessaire que le jour soit fait sur sa dangerosité. Parallèlement, il serait nécessaire de trouver un autre adjuvant ayant montré une sécurité au moins identique. Jusque-là, seule la vaccination protège et il ne faut pas passer à côté. Cependant, pour certains vaccins peut-être qu’une voie autre qu’intramusculaire pourrait être moins risquée ? A voir avec votre médecin ou votre pharmacien.