La douleur

La douleur est définie comme "une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable". Elle peut être "associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes". Comme elle ne peut être exprimée que par le patient, le dialogue entre lui et le professionnel de santé permet de prendre en charge efficacement cette douleur.
La douleur est le signal d'alarme d'un mal souvent plus profond, il est donc nécessaire de ne pas le négliger.
Si l'apparition est brutale et la douleur importante, vous devez consulter rapidement un médecin. Lorsqu'elle est thoracique, elle peut être le signe d'un trouble cardiaque et il est alors urgent de consulter pour éviter tout risque. La douleur peut être prise en charge par des médicaments, des huiles essentielles ou de l'homéopathie. Si elle persiste, vous devez absolument consulter.
Certaines personnes (âgées, enfants, femmes enceintes et allaitantes par exemple) doivent être particulièrement vigilante avec l'automédication.
Elle peut être soulagé avec des antalgiques, mais dans certains cas, il sera aussi nécessaire de consulter rapidement (par exemple pour les dents).

La fièvre

La température normale du corps est voisine de 37 °C. On parle de fièvre si elle dépasse 38 °C. La fièvre est un signal qui indique que l'organisme se défend contre un événement particulier : infection, inflammation, vaccination, poussée des dents...
Elle est fréquente dans beaucoup de maladies banales de l'enfant. Elle entraîne rarement des complications. Parfois, elle peut être le signe d'une maladie grave ou évolutive, à prendre en charge en urgence.
Il n'est pas toujours nécessaire de faire baisser la fièvre. Dans de nombreux cas, les poussées de fièvre sont bénignes et disparaissent en moins de trois jours. En cas de fièvre modérée et si votre enfant sourit, mange et boit, il n'est pas en danger, il est donc inutile de traiter la fièvre. Contentez-vous de la surveiller. A l'inverse, il est nécessaire de traiter la fièvre :

  • si elle est supérieure à 38.5°C
  • si elle dure plus de deux jours
  • si elle est associée à d'autre symptômes
  • si l'enfant a moins de 3 mois
     
  • si vous souffrez d'un problème particulier et que vous devez souvent vérifier sa fièvre (par exemple, en cas d'antécédents de convulsions)

Quelle que soit la température, voici quelques gestes simples qui peuvent aider à prévenir la déshydratation (pouvant être rapide et grave chez les enfants et les personnes âgées) et diminuer la fièvre :

  • Mettez vous dans une pièce fraîche et aérée (entre 18 et 20°C) et évitez les pièces surchauffées
  • Ne vous couvrez pas trop
  • Buvez régulièrement de l'eau fraîche ou tout autre boisson

 

Automédication et consultation

Il existe 3 grandes familles de médicaments permettant de réduire la fièvre et les douleurs :

  • Paracétamol : c'est la molécule antalgique la plus utilisée en France (DOLIPRANE, EFFERALGAN, DAFALGAN,..) ; c'est le médicament recommandé par les autorités françaises pour soulager tout type de douleurs en première intention, car cette molécule active a peu d'interactions et peu de contre-indication aux doses usuelles. Un adulte peut en prendre 1000 mg par prise et 3 fois par jour, avec des prises espacées de 6 heures. Dans certains cas uniquement, la recommandation peut aller jusqu'à 4 grammes par jour. Il peut être associé à des antalgiques plus fort comme la codéine dans les cas de douleurs importantes.

 Attention, le paracetamol devient vite nocif au-delà de ces doses.

  • Les anti-inflammatoires non stéroidiens (AINS) comme l'ibuprofène (ADVIL, NUROFEN, SPEDIFEN,..) : plus efficaces dans certaines douleurs (migraines, règles douloureuses, entorse,...), les AINS présentent de nombreuses précautions d'emploi notamment chez la femme enceinte et les enfants atteints de varicelle, les personnes ayant eu des ulcères ou chez les patients traités par les anticoagulants. La prise d'ibuprofène est de 200 à 400mg et peut être renouvelée au bout de 6 heures. Pour des douleurs ou des fièvres intenses, une alternance entre ibuprofène et paracétamol est souvent conseillée Dans la même famille, nous trouvons aussi le ketoprofene et le naproxène - L'aspirine présente les mêmes contre-indication et précaution d'emploi que les AINS, auxquelles s'ajoutent les maladies hémorragiques puisqu'elles augmentent les saignements.

Consulter les notices des médicaments avant de prendre un antalgique que vous ne connaissez pas. Demandez conseil à votre pharmacien