Décès prématurés, réduction de l’espérance de vie, maladies multiples, les conséquences de la pollution de l’air peuvent être désastreuses pour la santé. Ces dernières décennies, la qualité de l’air ambiant s’est considérablement dégradée, forçant les pouvoirs publics à réagir. Quels sont ces polluants et quels effets ont-ils sur l’organisme ?

 

Quelles sont les sources de pollution de l’air ?

En France, 48 000 personnes décèdent chaque année à cause de la pollution de l’air. Cela représente 9 % de la mortalité nationale. Avec 30 % de la population victime d’une maladie respiratoire, résoudre la question de la pollution de l’air est une urgence sanitaire. Mais lorsque l’on parle de pollution de l’air, il convient de distinguer deux types d’air différents.

L’air ambiant (extérieur) ou intradomiciliaire (intérieur) peut contenir un certain nombre d’éléments nocifs pour la santé. À l’intérieur des habitations, l’utilisation de combustible comme le charbon ou le pétrole lampant ainsi que des fourneaux de mauvaise qualité peuvent être source de pollution. Des millions de personnes décèdent chaque année, à travers le monde, victime de la pollution de l’air intérieur.

Quant à l’air ambiant, s’il est constitué à 99 % d’oxygène (O2) et diazote (N2), celui-ci contient aussi de nombreux polluants en constante évolution. Ces polluants sont d’origine naturelle ou le résultat d’activités humaines. Il est possible de les classer en trois catégories :

  1. Les polluants biologiques : les vents de sable du Sahara, les pollens, les moisissures, les éruptions volcaniques ou encore l’érosion du sol ;
  2. Les polluants chimiques : l’ozone, l’arsenic, le plomb, le butane, l’éthanol, le benzène, les hydrocarbures issus de la combustion du bois, ou présents dans le pétrole et le charbon, le dioxyde de soufre, le dioxyde et les oxydes d’azote ;
  3. Les polluants physiques : les poussières constituées de composants chimiques ou bien les particules fines.

Parmi ces polluants, l’ozone est un cas particulier. L’été, le mélange d’ozone et de particules fines forme une brume que l’on désigne sous le nom de smog. Cette brume prend forme sous l’effet du rayonnement solaire et peut donc être particulièrement intense en cas de forte chaleur. On compte pas moins de 500 décès annuels liés à l’ozone en France.

 

Quels sont les risques de la pollution de l’air ?

La pollution de l’air agresse l’organisme de diverses manières. Ses effets sont perceptibles à court et à long terme. Le jour suivant l’exposition aux polluants atmosphériques, des symptômes irritatifs peuvent faire leur apparition au niveau du nez et de la gorge. Les personnes les plus vulnérables sont plus susceptibles d’être victimes d’un infarctus du myocarde, d’accidents cardio-vasculaires et d’autres réactions pouvant entraîner le décès.

Une exposition régulière à la pollution de l’air peut réduire l’espérance de vie et entraîner le développement de maladies respiratoires, cardiovasculaires ainsi que le cancer du poumon. Des altérations génétiques, un affaiblissement des défenses naturelles de l’organisme sont également les conséquences de la pollution atmosphérique.

Les scientifiques ont ainsi pu identifier un certain nombre de pathologies qui peuvent être causées ou aggravées par la pollution de l’air :

  • Inflammation systémique et stress oxydatif : activation des leucocytes et des plaquettes, augmentation de C réactive, protéine, augmentation des médiateurs pro-inflammatoires ;
  • Maladies des poumons : inflammation, aggravation de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), cancer, dégradation de la fonction pulmonaire ;
  • Troubles du développement de l’enfant et de la reproduction : infertilité, fausses couches, problèmes de croissance du fœtus, naissance prématurée, faible poids à la naissance ;
  • Maladies du sang : troubles rhéologiques, thrombose périphérique, augmentation de la coagulabilité, diminution de la saturation en oxygènes, diffusion des particules à travers la paroi capillaire ;
  • Maladies du cœur : stress oxydatif, troubles du rythme, augmentation de l’ischémie myocardique, troubles de la repolarisation du tissu cardiaque ;
  • Maladies du cerveau : troubles cognitifs, maladies neurodégénératives, augmentation de l’ischémie cérébrale.

 

Comment lutter contre les polluants atmosphériques ?

Certaines périodes de l’année sont davantage propices au pic de pollution atmosphérique. Il s’agit par exemple :

  • Du printemps où ont lieu les épandages agricoles d’engrais,
  • De l’hiver où les combustibles utilisés dans le cadre domestique peuvent être polluants,
  • De l’été, où les fortes chaleurs et les épisodes de canicule intensifient les effets de l’ozone et des particules fines.

Bien sûr, la pollution continue du trafic routier et des activités humaines sont également responsables de la pollution de l’air toute l’année. En France et plus largement au sein de l’Union européenne, des mesures sont prises pour limiter au maximum la pollution de l’air et réagir en cas de pic de pollution. Des normes réglementaires ont ainsi été promulguées afin d’orienter les gouvernements dans leur stratégie pour réduire l’émission des polluants de l’air.

Néanmoins, bien que la qualité de l’air en France s’améliore, force est de constater que les normes réglementaires sont encore régulièrement dépassées. La pollution de l’air représente, par ailleurs, un coût sanitaire annuel de 100 milliards d’euros en France. Plus que jamais, le combat pour un air plus sain est une priorité.

 

Les gestes simples à faire

  • Renouvelez l’air de votre maison pour vous oxygéner, éliminer les odeurs, réduire  l'humidité ainsi que les polluants
  • Evitez de fumer à l’intérieur de votre maison, le tabagisme est la première source de pollution
  • Utilisez avec modération des parfums intérieur, combustion d’encens et bougies
  • Évitez les nettoyants chimiques pour faire le ménage et privilégiez les produits naturels : les produits ménagers sont non seulement à l’origine d’une pollution de l’air intérieur mais sont également la source d’une pollution de l’air extérieur, de l’eau et des sols (...)

 

Sources :