Le désormais célèbre médicament pour traiter les problèmes de thyroïde restera en France avec se nouvelle formule. Il en sera de même dès 2018 dans les autres pays européens. Même si de nouvelles boites seront encore importés, les patients devront se stabiliser avec le médicament Levothyrox ou avec de nouvelles spécialités, fraîchement arrivées sur le marché français.

Diversifier l’offre de levothyroxine

Les patients souffrant de thyroide en France peuvent se procurer plusieurs médicaments pour traiter leur maladie :

  • Levothyrox®, dont la formule a changé au mois de mars, permettant de stabiliser la concentration du principe actif au sein de chaque comprimé.
  • L-Thyroxine Serb, formule de levothyroxine adaptée aux personnes ayant des difficultés à avaler ou aux enfants.
  • Euthyrox®, il s’agit d’une spécialité allemande correspondante à l’ancienne formule de Levothyrox, peu stable. Cette formule sera arrêtée fin 2018 dans toute l’Europe.
  • L-Thyroxine Henning®, actuellement importée d’Allemagne par Sanofi, cette spécialité devrait obtenir une AMM lui permettant d’être une alternative durable au Levothyrox
  • Thyrofix®, le dernier arrivé, il s’agit d’un générique grec de la spécialité Euthyrox®.

Choisir une alternative pérenne

Dans une conférence de presse, le laboratoire Merck, fabricant du Levothyrox® rappelle que la ministre de la santé a demandé une importation temporaire de la spécialité Euthyrox® afin de permettre à chaque patient de trouver une alternative pérenne et incite à consulter son médecin le plus rapidement possible. Le laboratoire a prévu d’importer la spécialité jusqu’à mars ou avril 2018. Le passage à la nouvelle formule se déroulera courant 2018 dans les autres pays européens et ils ne pourront pas continuer à produire l’ancienne formule.

Un changement décrié

Le laboratoire pharmaceutique Merck a été au centre des fausses accusations ces derniers temps. Il est important de préciser certains éléments sur la nouvelle formule du Levothyrox. Le laboratoire n’a pas changé la formule pour que cela lui revienne moins cher. Il s’agit bien d’une demande de l’ANSM. D’après ses dires, la reformulation lui aurait couté plus de 32 millions d’euros et elle serait plus onéreuse à produire. Merck n’a jamais eu l’intention de délocaliser la fabrication en Chine, celle-ci étant réalisée en Allemagne, avec un principe actif issu d’un prestataire allemand et des excipients venant exclusivement d’Europe. Ces derniers ne sont pas non plus à l’origine des effets indésirables décriés (pas d’excipient à effet notoire).

La transition est difficile voire très difficile pour certains. Mais il existe aujourd’hui des alternatives permettant de retrouver son équilibre thyroïdien. Les professionnels de santé les encadrent pour permettre un retour à la normalité avec aujourd’hui de vrais réponses.