Même si les pharmaciens étaient limités dans le nombre de boite à remettre en 1 fois au public, les autorités sanitaires ont décidé de restreindre l’accès à ces produits. Il sera désormais nécessaire d’avoir une prescription pour se procurer les médicaments contenant de la codéine et des autres dérivés opiacées. Retour sur ces médicaments particuliers
44 médicaments concernés
La codéine a des propriétés sédatives, nécessaire pour calmer les douleurs ou pour soulager des toux sèches. Ses dérivés ont été retravaillés pour avoir des propriétés antalgiques plus forte ou une efficacité supérieure contre la toux. A certaine dose, ces actifs ont un risque limité et il était donc possible de trouver des médicaments en contenant en vente « libre » dans les pharmacies.
Vente libre ?
Le refus de vente, habituellement interdit dans les commerces est possible en pharmacie. Le pharmacien est le gardien de la santé des personnes, le dernier rempart avant la prise de médicament plus ou moins dangereux. Si les conditions d’obtention du médicament ne sont pas respectées (ordonnances particulières ou non, identité du prescripteur, incompatibilité,), le pharmacien refuse. Si la prise d’un médicament, avec ou sans ordonnance, pourrait nuire à la santé du client, le pharmacien refuse. Enfin, le pharmacien ne peut délivrer sans ordonnance qu’une quantité limitée de principe actif à chaque vente. Les produits à base d’ibuprofène, de codéine, ou de lopéramide par exemple, sont particulièrement restreints : 1 boite maximum par achat.
Les conditions de délivrance des médicaments contre les douleurs et contre la toux étaient donc restreintes et devait limiter le risque d’usage détourné.
Purple Drank et autres cocktails
Depuis le début de l’année, 2 jeunes sont décédés suite à une overdose et une vingtaine d’intoxication ont été recensé. Quelques mélanges contenant des médicaments à base de codéine étaient consommés par certains jeunes, du fait du tarif très bas de ces médicaments. Purple Drank, Syzzurp, Lean, Tsikuni et autres cocktails colorés au nom fantaisiste associent codéine à un autre médicament et du soda. Leur consommation est en plein essor notamment chez les jeunes.
Cette mesure du gouvernement est donc destinée à protéger les populations, et principalement les jeunes, contre le détournement à usage récréatif. Pour se procurer ces médicaments, il faudra dorénavant une prescription du médecin.