GÉNÉRALITÉS

Le paracétamol est le premier médicament consommé en France et représente pourtant une menace importante pour notre santé s’il est vendu hors des officines.

De plus en plus banalisé, le paracétamol, antalgique de palier 1, permet de soulager les douleurs et la fièvre de millions de français.

UNE MENACE, DANS QUEL CADRE ?

Il est le premier médicament utilisé dans les tentatives de suicide, soit 39.5% des cas. C’est aussi la principale cause de greffe du foie pour hépatite aigue chronique.

Aujourd’hui en libre accès, il est sous le contrôle du pharmacien qui s’efforce d’éduquer les patients sur ce médicament.

Malgré tout, en  comparaison aux autres pays (Grande-Bretagne, Etats-Unis), la France fait un travail efficace avec  des intoxications au paracétamol 4 fois inférieur. Le mode de distribution du paracétamol diffère selon ces pays. En Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, l’accès est totalement libre dans différents magasins.

En France, le paracétamol ne peut être délivré que dans les pharmacies, idéalement réparties sur le territoire.
Plusieurs études ont déjà mis en évidence que cette restriction de l’accès associée à des petits conditionnements (8 grammes par boites) constituait des gardes fous efficaces.

UNE LIBÉRALISATION CONTROVERSÉE

En 2009, la Suède a décidé de libéraliser la vente de paracétamol en dehors des pharmacies comme dans des stations-services des bureau de tabac, des supermarchés.

Les partisans de cette libéralisation prônaient une amélioration de l’accès aux soins, dans un pays où il n’y a qu’une pharmacie pour 8400 habitants (contre 1 pour 3200 habitants en France). Ceci a conduit à une augmentation de 36% du nombre d'appels au Centre d'information antipoison entre 2009 et 2013. Par ailleurs, le nombre d'hospitalisations pour surdosage de paracétamol a plus que doublé par rapport à la période précédant la fin du monopole des pharmacies.

Face à cette situation, les autorités suédoises ont décidé d’interdire à nouveau la vente libre de cette substance. A partir du 1er mars 2015, elle ne sera plus commercialisée en dehors des officines.

Cette mesure édifiante sera sans doute lue comme une nouvelle confirmation des dangers de la libéralisation du marché du médicament par ceux qui s'y opposent, notamment en France. 

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